Jour un -fin- Ou nuit C'est selon.

« J’aimerai apprivoiser Firmament étoilé
Qu’il transporte vers vous le fil de mes pensées
De ces images douces, tendres, ou plus coquines
Qui encombre mon être attendant sur la cime.

Je souhaite encore rêver vos longues mèches mouvantes
Dans les nuages-fumées, volutes tournoyantes
Que le destin malin s’empresse de modeler
Lorsque mes yeux se lèvent pour mieux s’abandonner.

Il y a dans vos non-dits, dans vos jeux de regard
La beauté d’un amour lové de perles noires
Pupilles adoucies qui promettent vos lèvres
Où je ballade un doigt encore transit de fièvre.

Ca peut paraître court à l’échelle du monde
Aussi ne faut il pas faire que nos rages grondent
Laissons encore un peu couler quelques secondes
Avant que jaillissiez comme un dauphin de l’onde.

Et quand apparaîtrez par devant moi, sourire
Affiché sur vos joues parées d’huile de myrrhe
Je prendrai votre souffle au creux de votre cou
De mes lèvres posées sur votre corps si doux

Avant que de me perdre jouissant de ta présence
Un sourire fou aux lèvres, respirant ton essence
Vouloir encore aimer, laisser mes doigts courir
Sur votre peau galbée et chercher son plaisir.

Que ne puis je à l’instant vous serrer contre moi
Souffler à vos oreilles ces mots qui mettent en joie
Vous êtes encore loin, il me faut patienter
Pour mieux pouvoir enfin sereinement vous aimer. »

Et de par les montagnes où noircissent les cieux
Là où souffle le vent, où les arbres sont vieux
Jaillit une complainte du montagnard qui
Le fifre sur les lèvres appelle son âme-nuit.