Sauvetage en cours

Nous avons avancé dans une jungle brouillonne, humide, sous les affres de la mousson, perclus de la douleurs de nos corps fourbus. De jeunes enfants armés de kalachnicov nous poursuivaient et nous devions nous défendre contre ces bambins sous peine de terminer allongé dans un ruisseau boueux, sans autre considération de leur âge que leur fanatisme avait déjà détruit. 

Nous avons affronté des créatures étranges et technologiquement plus évoluées que ce que l'humanité connaît habituellement, surprenant notre combativité par des réflexions et des agissements dont notre intellect n'avait pas l'habitude. Puis nous avons vaincu. A l'aide d'une bouteille de savon industriel, d'un tapis de course electriques et de batterie de voiture, certes, mais tout de même, tant que l'imagination des rôlistes sera en marche, nulle puissance ne pourra mettre notre monde à terre, les idées loufiooques et débiles qui sortent d'un cerveau de joueur sont magnifiées lorsqu'il se retrouve en groupe et, sans considération aucune pour la mentalité du conteur, nous sommes capable d'ébaucher des plans tous plus fous les un que les autres (je vous ai dit que nous avions un instant pensé à utiliser des pois chiche?); des hypothèses capable de détruire la santé mentale du pauvre homme qui se bat pour vous offrir une histoire et vous faire rêver. 

Nous n'avons toujours pas sauvé le monde; mais ça a l'air d'être en bonne voie.

Ou plutôt non. 
Parce qu'hier, nous avons commencé à jouer tôt dans l'après midi et nous avons fait une pause dans la soirée pour nous sustanter. Cette pause s'est terminée, nous avons continuté et embrayé sur une seconde moitié de scénario, totalement différente de la première où nous avions bien avancé. Et là, les jets d'Elise ont commencé à devenir foireux et nous sommes passés à côté de tout les indices laissés par le MJ, précisant qu'on avait raté toute cette partie du chapitre et que même si ce n'était pas grave pour la suite de l'aventure, c'était un joli fumble.

Alors je suis rentré. Et j'ai repensé à cette malédiction que vous deviez lancer et dont je ne saurais si vous l'aviez fait uniquement en voyant les résultat de la partie. 
...

Tu es une peste mon coeur.